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Mon accouchement 5 étoiles

Aujourd'hui, j'ai envie de partager un peu de moi... et de l'expérience magique que j'ai vécue il y a une semaine.

Suite à ma formation en hypnose et surtout à la lecture du livre "HypnoNaissance: La méthode Mongan" qui a été une révélation pour moi, je me suis formée en HypnoNaissance à Marseille en 2015. Je savais que, le jour où je serai enceinte, je souhaiterais vivre une naissance la plus physiologique et naturelle possible. Mon objectif était donc de donner naissance sans péridurale et dans l'eau.


Je suis tombée enceinte en septembre, j'ai choisi une maternité (que je suis allée visiter rapidement grâce aux portes ouvertes) réputée dans la région pour son infrastructure et son accompagnement pour mon suivi ainsi qu'une gynécologue à l'esprit ouvert et qui ne prône pas le médicalisé (si cela n'a pas lieu d'être). Vers le 4ème mois de grossesse, j'ai commencé à m'intéresser aux différentes méthodes d'accompagnement à la naissance. J'ai commencé le yoga prénatal (que j'ai pu continuer en ligne pendant le confinement), mon partenaire m'a "coaché" en me lisant des scénarios d'hypnose et nous avons choisi de faire ensemble l'haptonomie.


Grâce aux postures de yoga, j'ai pu vivre une grossesse "corporellement confortable". Etant très grande, on m'avait prédit que je souffrirais de douleurs dorsales lorsque je serai enceinte. Les douleurs dans le bas du dos arrivaient seulement quand j'allais faire des longues marches. Grâce aux conseils de la sage-femme, je me suis donc dotée de la ceinture Physiomat et l'ai portée à chaque fois que je faisais un effort physique. Jusqu'au 9ème mois, en pratiquant le yoga de façon régulière, je suis restée en forme et porter mon bébé ne m'a jamais fait souffrir. Le yoga apprend également à travailler sa respiration et son périnée, ce qui est primordial pendant la grossesse et qui le sera également lors du travail et de l'accouchement. En parallèle de cela, j'ai également vu une ostéopathe spécialisée en pré-partum à deux reprises et je me suis fait plaisir en m'offrant un massage prénatal.


Pour ce qui est de l'hypnose, la visualisation, les affirmations positives m'ont permis de me "conditionner" à faire confiance en mon corps et en mon bébé mais aussi à faire de mon partenaire un véritable "compagnon de naissance". Malgré la période de confinement qui pouvait paraître angoissante, je restais sereine et positive. Les scénarios d'hypnose m'ont permis d'ancrer des mots et des images qui allaient m'aider pendant le travail. J'avais trouvé ma personne ressource : c'était ma grand-mère paternelle. Maman de 12 enfants et ayant à chaque fois accouché de façon naturelle, à la maison, j'imaginais que le jour J, elle me tiendrait la main et me soutiendrait.


Concernant l'haptonomie, celle-ci a permis à mon partenaire à être en contact avec le bébé. Il a pu également apprendre des gestes et des massages qui me soulageraient pendant le travail. Il était paré. Le fait de faire l'haptonomie avec une sage-femme travaillant directement à la maternité était important car celle-ci a pu également me recevoir lors de mes rendez-vous sage-femme. Je me sentais donc accompagnée, entourée. J'étais confiante.


Début juin, la date approchant à grands pas, je parlais régulièrement à mon bébé lui disant que j'étais prête et qu'il pouvait arriver quand il le sentait. Ma poche des eaux s'est rompue à la date prévue d'accouchement, c'est-à-dire le 9 juin vers 17h. Le bébé était pile à l'heure, m'avait-il entendue? Positive au streptocoque B, la gynécologue m'avait conseillée de ne pas trop tarder à aller à l'hôpital pour recevoir les antibiotiques si je perdais les eaux. Il était important que le bébé ne soit pas contaminé. Nous avons embarqué nos valises et sommes arrivés vers 18h à l'hôpital. Les contractions n'étaient pas douloureuses. Après examen, je n'avais qu'un cm d'ouverture. J'allais devoir réaliser tout mon travail à l'hôpital. Nous avons été installés en chambre et la gynécologue est passée et m'a conseillée de me reposer avant que ça ne commence à être trop douloureux. J'ai donc dormi... un peu. Vers minuit, les contractions étaient de plus en plus intenses et rapprochées. L'inconfort était là. J'ai géré chaque contraction avec les techniques de respiration apprises mais aussi avec les postures de yoga (le ballon de naissance est alors très important!). J'ai réveillé mon partenaire lorsque je n'arrivais plus à gérer les choses seule. Il a appuyé sur mon sacrum pendant les contractions, m'a massée avec de l'huile "accouchement harmonieux" pour me soulager, il m'a aidée également à trouver les postures qui pouvaient m'être confortables.


A un moment, j'ai senti que j'étais au bout de ce que je pouvais supporter. J'ai demandé à la sage-femme de me préparer le bain de naissance. Celle-ci a voulu me ré-examiner le col avant tout. J'étais à 7cm d'ouverture. Elle pouvait donc me préparer le bain. Nous sommes partis en salle de naissance. Celle-ci était magnifique: de la musique douce, un ciel étoilé, une lumière tamisée. L'eau était bien chaude, j'avais l'impression de baigner dans un jacuzzi. Mon partenaire était derrière moi, en-dehors du bain. L'ambiance était sereine, seulement deux sages-femmes nous accompagnaient. Elles étaient très soutenantes et bienveillantes. La gynécologue est arrivée. De mon côté, j'étais dans un état second: j'alternais entre des moments de panique où je voulais que ça se termine (c'est bon signe en soi !) et des moments où je reprenais les choses en main et retombais dans la sérénité. Harry est arrivé assez rapidement, à 4h47 du matin. Il est né en nageant, respirant encore avec son cordon. Une fois le cordon clampé, j'ai dû souffler dans son visage pour lui donner de l'oxygène et l'aider à respirer par lui-même. C'était magique. Deux heures de peau à peau ont suivi ainsi qu'une mise au sein pour favoriser l'allaitement.


Si je décide aujourd'hui de livrer ces passages intimes de ma vie, c'est pour vous encourager à vous faire confiance en tant que femme. Nous sommes toutes capables de grandes choses. Quelle que soit la manière dont notre accouchement est prévu (provoqué, césarienne, etc.) et les circonstances particulières qui s'invitent, nous pouvons en être actrices. L'important est bien évidemment de faire les choix qui vous semblent bons pour vous et de ne pas hésiter à vous entourer de plusieurs techniques et personnes ressources qui vont dans le sens de votre projet de naissance.


PS: la photo est tirée de Google Images ;)





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